La fabuleuse histoire d'une minuscule planchette de bois mort (page n°8)
La fabuleuse histoire d'une minuscule planchette de bois mort (page n°8)
Autre révélation de très haute importance
"Une étude scientifique a permis de découvrir que la peinture avait été étalée directement sur la planchette, sans une sous-couche préalable de blanc"
Pour ceux qui ne le savent pas : Les peintres étalaient une couche de blanc de zinc sur leur toile de jute avant de commercer à peindre leurs sujets.
Pour faire court : comme une sous-couche de peinture sur du placo.
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Quelle énorme bourde d'avoir : sans mettre de gants !, annoncé dans la presse cette impardonnable faute technique.
Depuis, les membres de la secte du christ jaune ne dorment plus !
Il paraîtrait même que le maire en fait des cauchem'arts !!!
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Pour moi le râleur, cela est une preuve de plus que dans son esprit, Sérusier ne composait pas le tableau du paysage qu'on lui prête aujourd'hui.
De la même façon, lorsque je lis le compte-rendu d'une conférence donnée à Pont-Aven tout dernièrement par une historienne d'art spécialisée dans la Sérusierie, je ne peux que déclarer qu'il est inexact de qualifier ce morceau de bois "de peinture inachevée"
Qu'aurait-il donc du faire après la leçon : Repeindre le Bois d'Amour feuille après feuille sur sa planchette pour faire plaisir à cette dame ?
Il faudrait tout de même savoir lorsque l'on se dit Experte du Maître, que lorsqu'il a reproduit un second exemplaire (vendu à Brest vers 1982/1984), il a exécuté exactement le même "inachevé" que l'original.
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Il est d'ailleurs tout à fait aussi inexact de déclarer "que durant longtemps ce petit tableau a été ignoré"
Chez elle tout comme chez la conserv'atroce : sans doute, mais chez nous les vrais amateurs d'art bretons autodidactes, on en parlent non seulement depuis très longtemps, mais de surcroît de façon pertinente.
Pour preuves :
- Le SALON des PEINTRES de la BRETAGNE, à Quimper en 1938, donnant la part belle à SERUSIER et à ses doctrines.
(Nous remarquerons le célèbre portrait de Marie LAGADU illustrant la couverture de ce catalogue)
- Le SALON des PEINTRES de la BRETAGNE organisée par les mêmes, dans la même ville en 1948.
A remarquer : La préface signée par le peintre Désiré LUCAS qui donnerait de nos jours, le ton pour d'éventuelles réflexions et controverses salutaires sur la manière d'interpréter le Talisman.
... Des réflexions et controverses entre les vrais amateurs d'art du coin,
... s'ils en existaient toujours !
Il faut reconnaître que la mollesse des avis et des jugements des Grandes Expertes actuelles menant la danse, ne va pas en ce sens.
Conclusion :
"Remettre l'art en débat à Pont-Aven" n'est assurément pas dans l'air du temps.
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