La boîte aux boules puantes (Page n°5)
Ma requête (dernière portion)
--- Nos commentaires sur le sujet ---------------------------------------------------------- - I -
Le PLU définit des règles générales de protection patrimoine architectural et paysager.
Il indique dans ses préalables :
« Qu’un règlement très strict a été mis en place dans le cadre de la ZPPAU… et que l’aménagement de la place entre dans le cadre de cette réglementation »
. En outre, rappelons le : l’article UH.11 précise que :
- Paragraphe n° 1 : Généralités
« Le permis de construire peut être refusé si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains »
À cet égard, nous remarquerons que la façade de l’ancien hôtel Julia sur lequel repose le permis de construire ; tout comme les aménagements structurants de la Grand’Place adjacente (comportant entre autres une lignée d’arbres plantés par Juli Guillou) participent de façon prédominante au caractère et à l’intérêt historique des lieux.
Article UH 11 - Paragraphe n° 4 : Extensions des bâtiments existants
« Les extensions de bâtiments existants devront respecter l’esprit de l’architecture d’origine du bâtiment. La volumétrie, les pentes de toiture, le rythme et les proportions des ouvertures, les matériaux et menuiseries des extensions devront s’inspirer de ceux du bâtiment existant et être en harmonie avec celui-ci »
Nous noterons aussi que l’architecture de l’extension du musée située dans la cour de l’immeuble n’a "évidemment" aucune apparentée avec celle du bâtiment principal auquel le projet devait s’inspirer.
Évidemment aussi, loin de l’harmonie souhaitée, l’expression contemporaine de l’extension ne se heurte pas durement à l’aspect singulier de l’ancien hôtel Jul
- II -
. La ZPPAU fixe quant à elle une réglementation définie comme « stricte » dans le PLU.
Une lecture rapide de ce document pourrait laisser penser que cet ancien hôtel Julia n’est pas soumis à cette réglementation. C’est d’ailleurs ce que la municipalité de Pont-Aven : initiatrice de ce projet de musée ; tout comme son concepteur puis les services instructeurs du permis de construire ( y compris l’ABF) et enfin le maire de la commune en validant le permis de construire ont retenu des règles de cette ZPPAU.
Dans les attendus du rejet de notre recours hiérarchique, M . le Préfet indique :
4) Traitement des abords et de l’accès :
Le parti architectural et d’aménagement relève de la compétence de la municipalité et échappe au contrôle administratif.
5) Façade :
Le musée étant situé dans le périmètre de la ZPPAUP, l’architecte des Bâtiments de France consulté a émis un avis favorable sur le projet
Nous répondrons immédiatement à M. le Préfet que :
1° Cet avis ne prend pas en compte le contenu du second permis de construire annexé au premier.
2° Il couvre de graves entorses aux dispositions du PLU et de la ZPPAU
. Sachant que le bâtiment visé est incontestablement le plus remarquable de tous à bien des égards sur la commune,
. Que d’autre part les arguments présentés par M. le Préfet ne sont pas, à notre sens, recevables,
. Et que de surcroît la reconnaissance ou pas de l’incontestable caractère remarquable du bâtiment a des conséquences considérables sur la régularité ou non du permis de construire contesté.
Ces remarques nous ont amené à entreprendre une analyse approfondie du contenu de cette ZPPAU.
--- Nos commentaires sur le sujet -----------------------------------------------------------
Ce document est constitué de 5 chapitres :
Chapitre 1 : introduction et présentation générale de l’étude
Chapitre 2 : Présentation de la ville, son histoire, ses sites et ses paysages
Chapitre 3 : Définition de secteurs homogènes
Chapitre 4 : Cahier de prescriptions architecturales
Chapitre 5 : Cahier des recommandations
De cet ensemble, nous allons extraire les paragraphes ou remarques liés à notre requête.
Extraits du Chapitre 3
. Définition de secteurs homogènes :
« Le but de l’analyse est de définir des secteurs homogènes qui présentent des caractères communs en raison de leur organisation urbaine et des caractères architecturaux des bâtiments qui les composent »
. Les principes adoptés visent :
«La mise en évidence d’une régularité dans la volumétrie des constructions et dans l’organisation des proportions et des rapports plans/vides qui régissent le traitement des façades »
« À l’intérieur de cette zone de protection ont été établis des secteurs présentant des caractères architecturaux et urbains homogènes »
« Des planches de détails par secteur ont été établies dès lors que l’établissement de dispositions particulières s’avéraient nécessaire »
. Il est dit par ailleurs (page 18)
«Le cahier des prescriptions est établi sur la base de critères qui apparaissent déterminants pour assurer le maintien de la cohérence des espaces urbains »
…
« Par ailleurs, bien que n’entrant pas dans le cadre de l’étude, il y aurait lieu d’envisager des dispositions complémentaires allant dans le sens des objectifs définis précédemment »
. Ou encore :
- Le paysage urbain.
« Paysage urbain prenant en compte l’ensemble des éléments qui participent au paysage urbain et en font la qualité et l’agrément»,
«La zone de protection englobe le site urbain de Pont-Aven … À l’intérieur de cette zone, ont été établis des secteurs présentant des caractères urbains homogènes »
Extraits du Chapitre 4 :
- Cahier des prescriptions architecturales :
Ce cahier de recommandations comporte un chapitre concernant « la conservation des bâtiments de qualité » rattaché à deux catégories de plans dits « de servitudes »
- Des plans généraux : dont ci-joint un extrait du plan du centre ville. -
- Des plans de secteurs, dont celui du centre ville ci-joint.
- Dans ces secteurs sont répertoriés divers types d’architectures :
1° Les bâtiments remarquables et d’intérêt architectural
2° Les bâtiments d’accompagnements …
3° Les clôtures et bâtiments annexes
_ _ _
Nous constaterons que l’Hôtel de Ville n’est pas répertorié comme bâtiment à protéger sur le plan du secteur du centre ville.
Il figure, par contre comme tel en traits gras sur le plan d’ensemble, mais dirons-nous : de façon moins explicite
Il semblerait extraordinairement paradoxal et incompréhensible que le bâtiment le plus remarquable du centre de la ville, ait été exclu de la liste des immeubles de qualité à préserver !
Ce bâtiment est pourtant le plus remarquable de tous par son histoire, son architecture singulière, sa volumétrie hors normes et nous prendrons pour preuve les éloges qui lui sont faits dans les textes du permis de construire :
« L’opportunité de créer un nouveau musée dans un lieu emblématique comme l’Hôtel Julia, visible, connu et reconnu, apparaît aujourd’hui comme une véritable opportunité »
« L’existant est suffisamment fort, particulièrement visible et connu »
« Lieu historique et auberge réputée ayant accueilli les peintres venant à Pont-Aven à la fin du XIXe et début du XXe … »
Ce bâtiment, remarquable à tout point de vue, aurait dû : en toute logique, être traité comme il se doit sur les plans de servitudes de la ZPPAU. Il n’en est rien. Serait-ce à dire qu’il est d’un genre des plus ordinaire ?
Notre analyse nous permet d’apporter la preuve du contraire.
Ce bâtiment est bien protégé par la réglementation de la ZPPAU.
En effet :
Nous remarquerons que l’auteur de ce document a concentré son analyse sur
1° La recherche d’ensembles de bâtiments présentant des caractères homogènes
Ce mot : homogène revient régulièrement dans le texte.
2° La classification des bâtiments en types d’architectures repose essentiellement sur l’ancienneté des bâtiments :
Du XVIIIe (du XVIIe en réalité) pour les plus remarqués, jusqu’à ceux construits au milieu du XIXe siècle.
Il faut savoir que dans la période des années 1840 /1860, les responsables de la ville ont décidé de détruire l’étroit village primitif pour y édifier de confortables maisons de ville, après avoir percé de nouvelles rues mieux adaptées à l’épanouissement de la nouvelle ville.
Ne subsistent de primitif que quelques bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles : ceux que l’auteur de la ZPPAU a répertorié dans la catégorie « bâtiments remarquables »
La catégorie « bâtiments d’intérêt architectural » s’adresse à des ensembles de bâtiments construits avec bon goût au milieu du XIXe siècle.
La catégorie « bâtiments d’accompagnement » porte principalement sur l’ensemble des autres bâtiments édifiés dans les années 1840/1860.
Le mot : « ensemble » revient lui aussi régulièrement dans le texte.
C’est ainsi que le remarquable Hôtel Julia construit à la fin du XIXe siècle (1890-1900), d’un style singulier et unique en son genre mais inclassable dans les ensembles homogènes prédéfinis par l’auteur du projet de cette ZPPAU semble être oublié de l’étude.
À bien y réfléchir, ce bâtiment est pourtant bien protégé par cette ZPPAU.
Nous allons nous référer en cela au chapitre premier.
- Chapitre 1° -
DISPOSITIONS GENERALES :
Préambule :
« La ZPPAU doit permettre une protection cohérente des monuments incluant l’ensemble du site urbain de Pont-Aven participant à la scénographie des monuments et de la ville ainsi qu’à la prise en compte du patrimoine de qualité.
Paragraphe b : Portée du cahier de prescriptions :
« Les dispositions du présent cahier de prescriptions s’appliquent à l’ensemble des constructions, clôtures et aménagements urbains »
Et n’oublions pas la remarque citée ci-dessus
« Par ailleurs, bien que n’entrant pas dans le cadre de l’étude, il y aurait lieu d’envisager des dispositions complémentaires allant dans le sens des objectifs définis précédemment »
Ainsi, même si l’Hôtel Julia ne peut être considéré comme un bâtiment présentant une homogénéité avec d’autres, ou si l’auteur du projet n’a retenu dans sa classification de protection que des bâtiments construits antérieurement à cet édifice,
Il ne peut être contesté que cet ancien hôtel Julia est remarquable :
- D’une part au titre de sa glorieuse histoire picturale
- D’autre part par sa remarquable architecture qui rayonne comme nulle autre sur l’ensemble de centre de la ville.
Ce joyau est donc strictement protégé : comme tous les autres de cette nature, par les dispositions générales du préambule de la ZPPAU qui mentionne entre autres : rappelons le, que les prescriptions s’appliquent à l’ensemble des constructions »
Il aurait été époustouflant qu’il puisse en être autrement.
Ces remarques nous ramènent aux dispositions applicables à l’ensemble des bâtiments remarquables protégés
À savoir :
14 : ARCHITECTURE
141 : Bâtiments remarquables et d’intérêt architectural
« La conservation des percements dans leurs formes et dimensions actuelles est impérative,
Les murs en maçonnerie en pierres de taille appareillées doivent être conservés apparents,
Les éléments en pierre appareillée (corniches, encadrements de baies, chainages …) doivent également être conservés.
Les menuiseries en bois doivent être conservées dans les matériaux et les types d’ouvrant d’origine »
Notre démonstration nous permet de déduire :
1° Que les menuiseries du projet ne respectent pas la règle éditée à cet égard.
2° Que l’aménagement de la nouvelle entrée principale est dans la même situation :
La façade du rez-de-chaussée de l’immeuble initial, constitué d’un remarquable appareillage en pierres de taille (voir photo ci-jointe) est éventré. Cet appareillage est détruit en raison du percement nécessaire à la réalisation de l’entrée vitrée de la boutique du musée : Entrée à réaliser après affouillement de la chaussée de la rue afin de niveler à l’horizontale la pente de la rue.
"La conservation impérative des percements dans leurs formes et dimensions… Les murs en maçonnerie en pierres de taille appareillées doivent être conservés apparents » sont des règles impératives qui ne sont pas respectés, cette entrée n’étant qu’une pièce inadaptée à l’architecture de la façade, artificiellement rapportée et constituée de matériaux (verre, alu) inappropriés à la situation.
Cette importante modification de façade a en outre pour effet de rompre l’harmonie générale du bâtiment et de son environnement sans pour autant lui apporter un supplément de caractère.
… Nos conclusions au grief n° 5 ……………….……………………
Ces conclusions sont identiques à cette que nous avons présentées précédemment au chapitre « grief n° 4 »
NOS CONCLUSIONS GENERALES :
Pour chacune des raisons que nous venons d’évoquer, mettant en relief une suite de graves irrégularités caractérisées, nous formulons auprès du Tribunal Administratif une demande d’annulation du permis de construire
n° 029 217 12 00015 délivré par le Maire de Pont-Aven le 19/11/2012,
Intitulé : « Restructuration et extension du musée de Pont-Aven
Pont-Aven, le 25/02/2013
Gérard BERTHELOM
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Post Scriptum :
Hier j'ai reçu l'avis suivant d'un certain " M "
(Sic) 'Tu commence a nous casser les coulles"
Ma réponse : C'est cool effectivement. Au moins et rien que pour cela, cette courageuse action civique contre les abjections que je dénonçais valait le coup d'être tentée.
Même si cela m'a coûté un interrogatoire policier verbalement musclé pour des raisons totalement fallacieuses, et une interdiction totale de m'exprimer sur ce type de scandale fortement pernicieux.
D'autre part, je ne vois pas comment je pourrais casser les couilles à un anonyme qui n'en a pas :
... Qui n'en a pas pour signer ses couillons commentaires !!!!!!!
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