La lutte biblique de Jacob avec l’Ange : p 2/4

Publié le par chercheur d'histoires

La lutte biblique de Jacob avec l’Ange : p 2/4

Arrêtons-nous quelques instants sur ce paragraphe.

L’église aux piliers moisis et murs laiteux ne peut-être que celle de Nizon (celle de Pont-Aven étant à cette époque toute neuve). La scène se situe donc en contrebas de ce vieux bourg, c’est-à-dire sur les terres d’Etienne : celles des ruines de Rustéphan.Sur un terreau propice aux fantasmes, aux inspirations, aux Idées les plus folles, là où l’on peut entendre : dans la célèbre légende de Geneviève de Rustéphance vieux curé  qui hante les ruines du manoir.

Souvenez-vous de l’historien Cambry qui écrivait déjà en 1798 :

---------------------------------------------------------------------------------------------

« Les curieuses ruines du beau château de Rustéphan, causant à celui qui l’examine une surprise occasionnée par son étrangeté avec un caractère d’antiquité qu’il est impossible de décrire, me font regarder ce bâtiment comme un des plus anciens, non seulement du Finistère, mais de la France … Il ne ressemble à rien de ce que j’ai vu dans le Tyrol, en Allemagne, en Flandre, dans la France et dans l’Italie … »

---------------------------------------------------------------------------------------------

Cette description de Cambry fut sévèrement critiquée au début du XIXe siècle par d'autres écrivains n'ayant  rien compris de ce qu'il exprimait.

J’ai écrit en 2007, dans une plaquette dédiée à ce manoir :

Cambry, comme un siècle plus tard l’artiste peintre, a décrit :  "son ressenti".

Ses détracteurs : Freminville, Souvestre et quelques autres ne l'ont pas compris. Ils ont revisité ces ruines en les décrivant  à la manière d'un rapport formel d'architecture.

"Rustéphan est un lieu magique et émouvant pour les uns, un vulgaire tas de cailloux pour d’autres"

 En 1886, Emile Bernard déclarait :

« Il faut peindre : non plus devant la chose, mais en la reprenant dans l’imagination qui l’avait recueillie, qui en conservait l’idée… » :

Ce principe, n'est-il pas celui adopté dans l'écriture de Cambry en 1798 ?

 Ô! que si. Il a exprimé en ce lieu,  non pas ce qu'il a objectivement observé, mais ce qu'il a ressenti face à ces mystérieuses et pathétiques ruines.

--- A demain ----------------------------------------------------------------

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article