Oh ! censure : Que ton nom soit sanctifié (XII)

Publié le par chercheur d'histoires

Sans commentaire ... et pourtant ?

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Oh ! censure : Que ton nom soit sanctifié (XII)

"en déclarant que certaines de ces œuvres sont des faux"

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S'il est faux que j'ai déclaré sur mon blog que certaines œuvres présentées cette année au musée sont des faux, il est vrai que mon esprit critique m'a amené tout au long de ma vie à porter publiquement de profonds doutes sur les capacités de discernement de personnes se déclarant experts ou collectionneurs d"amateurs d'art éclairés.

C’est cela la vie d’un amateur d’art : Vivre dans le doute permanent pour ne pas se laisser abuser ou formater.

Evidemment  quand mes critiques visent le haut du tableau, leur poids pèse lourdement sur la notoriété du personnage.

Depuis les années 1970, je fréquente assidûment les musées Bretons et les salles de ventes spécialisées en art. Je connais ainsi de nombreux conservateurs. Parallèlement, je mène des actions soutenues envers la préservation et la mise en valeur du patrimoine photographique ancien de la Bretagne. J'ai donc des liens particuliers avec certains d'entre eux.

Je connais donc assez bien cette profession que je respecte. Elle est particulièrement exigeante, elle nécessite de la rigueur, des connaissances profondes en Histoire de l'Art, et en particulier une capacité de discernement aiguë en matière artistique.

Je le répète : La notoriété de la profession se suffit à elle-même pour répondre à ses éventuels détracteurs.

Mes premières critiques de ce genre sur ce blog datent de l'époque de la construction du nouveau musée de Pont-Aven.

Etant très attaché à Pont-Aven, à son histoire, à son petit musée dont j'étais l'un des plus fidèles visiteurs, l'un des plus critiques (dans le bon sens du terme), je n'ai pas accepté que l'on puisse faire circuler dans les neuf communes de la CCA des copies de prétendus chefs d'œuvre du musée.

Je fus d'autant plus choqué que personne d'autre ne s'était offusqué publiquement. Ce qui me fit dire ici que les cinquante précédentes années d'actions culturelles du petit musée de Pont-Aven n'avaient servi à rien.  

Tous ceux qui fréquentaient comme moi l'ancien musée connaissaient évidemment ces œuvres. J'y étais d'ailleurs très attaché mais dans le cadre de la sauvegarde de la mémoire picturale globale de Pont-Aven. Elles avaient évidemment leur place dans notre petit musée.
Par contre : d'essayer de les élever au grade de chefs d'œuvre fut pour moi insupportable :

Insupportable de salir ainsi la mémoire de ces artistes.

Sur ce blog, je n'ai donc que constaté  le manque total de discernement dans cette affaire, de la même façon que j'ai pu le faire dans d'autres circonstances analogues.

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J'ai souvent déclaré qu'il était nécessaire de remettre l'art en débat à Pont-Aven.

En effet, ce pays aux mille bizarreries  est potentiellement apte à redevenir le creuset des amateurs d'art en quête d'apprentissage ou de perfectionnement de leurs capacités d'analyse qualitative et critique.
Dans le "Testament des maudits de la secte du christ jaune" je m'étais longuement exprimé sur ce potentiel.

Il existe partout d'innombrables écoles d'art ou écoles de l'histoire de l'Art, mais je ne connais aucune école de formation ou de perfectionnement des amateurs d'art. La voie naturelle du pays des Moulins ne serait-elle pas ouverte vers cette direction ? 

"La Cité des anciens Peintres de talent" n'est plus qu'un lointain passé. Exploiter commercialement cette histoire de façon outrancière ne peut plus être le seul projet d'avenir pour Pont-Aven et ses habitants.

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Ici même je vous ai parlé du cas de la porte peinte par Fernand MORIN, en vous racontant son histoire depuis le jour où un maçon l'avait déposée chez un antiquaire de Pont-Aven, jusqu'au moment où elle fut exposée au musée.

Des petits peintres comme Fernand MORIN il y en a eu plusieurs à séjourner à Pont-Aven au début du XXième siècle. Pour moi, leurs noms sont incrustés dans l'histoire de Pont-Aven.

Et pourtant, la quasi-totalité d'entre eux est tombée définitivement dans l'oubli. ils avaient pourtant leur place dans l'Histoire de la Cité des Peintres mais à une  condition :

De les situer globalement dans l'atmosphère particulière du pays de leur époque.

Ils sont intéressants pour les pontavénains attachés à leurs racines, mais sûrement pas en les plaçant dans la cour des grands.

Je n'irais pas plus loin pour l'instant : Du projet "de réquisitoire d'accusé" que j'écris devant vous, je ne peux pour l'instant tout vous dévoiler sans me mettre en danger.

A suivre demain

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Le rigolo document du jour :
N'avez-vous pas détecté de graves infractions dans les propos tenus par les uns ou les autres ?

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Extrait du catalogue de vente de la porte peinte (divisée en trois parties pour la circonstance)

Extrait du catalogue de vente de la porte peinte (divisée en trois parties pour la circonstance)

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