IMPOSTURES, FALSIFICATIONS et TRANSGRESSIONS : p 2

Publié le par chercheur d'histoires

IMPOSTURES, FALSIFICATIONS et TRANSGRESSIONS : p 2

Revenons à mes griefs contre ce projet :

I :  Il est trop lourd pour les capacités de la ville.

« Il est trop lourd pour les capacités de la ville » sont les termes exprimés par le Ministre de la Culture, Jacques LANG, au moment de son agrandissement précédent en 1984.

Il avait vu juste, cet agrandissement a occasionné de lourds dégâts dans le centre ville qui s’est disloqué, devenant un paradis fiscal pour d’autoproclamés  artistes peintres. La spéculation immobilière a envahi les rues. Les commerces de proximités se sont volatilisés et les habitants du coin ont petit à petit disparu pour laisser libre place à un tourisme de masse se gavant de factice et d’artifices. Cette désastreuse situation a mené la ville vers la déconfiture.

Je ne reconnais plus le Pont-Aven joyeux que j’ai connu auparavant, avec ses célèbres bistrots  « musées », tous disparus de nos jours, et qui assuraient son rayonnement.

Nous baignions dans une culture picturale fondée sur le divertissement.
Se cultiver en se divertissant : voilà ce que Pont-Aven pouvait offrir à ses anciens visiteurs.

Aujourd’hui les touristes : devenus oisifs à souhait pour les marchands de pacotilles, se contentent de l’INCULTURE qui tartine les rues de la ville.

Ne vous méprenez pas sur mes pensées. Je ne suis pas contre le développement touristique de Pont-Aven. Il fut durant la deuxième moitié du XIXe siècle une force économique « et culturelle » pour le pays. Mais ce temps où une poigné de riches visiteurs permettait de remplir les caisses des aubergistes est révolu. Aujourd’hui, il est devenu nécessaire et urgent de remettre en question les dérives nocives d’un tourisme de masse contemporain totalement concentré dans l’espace réduit du centre ville et qui gangrènent le pays depuis 25 ans.

             Le temps d’une profonde réflexion  est venue, mais ce n’est pas en expulsant manu- militari les habitants de la ville et en souillant leur mémoire comme cela se déroule actuellement, qu’un avenir de ce territoire de la CCA sera assuré.

Pont-Aven a des atouts et un riche potentiel touristique qualitatif très mal exploité. Dans les années 1950-1960, ce pays des anciens peintres, se découvrait « cité radieuse pour les amateurs d’art » dotée d’établissements d’accueils et de rencontres propices aux débats, aux échanges de connaissances sur l’art.

Un lieu idéal pour se cultiver en se divertissant. 

De nos jours, son Ecole picturale n’est plus qu’un très lointain souvenir dont il ne reste que des images archi usées. Pour autant, depuis cette lointaine époque, la cité avait gardé des liens étroits avec le monde des beaux-arts en se découvrant une nouvelle voie d’avenir : celle d’une école d’éducation des amateurs d’art.

En 1960, la vie culturelle à Pont-Aven  se déclinait ainsi :

Bien finie et pour toujours la cité des Peintres.

Bien venus les armateurs d’art, bien venus les esprits curieux, critiques et polémistes.

Vive la critique d’art. Sans elle, que serait l’art moderne, quel serait le sens de l’art contemporain ?

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En 2007 je publiais une plaquette intitulée « Le testament des maudits de la secte du christ jaune » 

En la feuilletant, ses lecteurs ont découvert l’idée que je me fais du concept de cette école. 

Le droit à une libre critique, antidote du dogmatisme, est un privilège qui s’attache à l’art : profitons-en. La liberté est au bout du chemin.Développer l’esprit critique, c’est porter l’individu vers la connaissance, c’est affirmer sa personnalité, c’est lui apporter plus de liberté dans ses choix, dans sa façon d’affronter la vie, c’est l’aider à s’épanouir. Un beau programme qui était à la disposition des habitants et des visiteurs de Pont-Aven il y a encore peu.

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En 2012, Pont-Aven n’est plus que le champ de ruines de son illustre passé ...

A suivre demain ... 

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