l'occasion manquée

Publié le par chercheur d'histoires

l'occasion manquée

L'exposition du musée : " les 25 ans d'acquisitions " était l'occasion de permettre au public, pour la première fois depuis des décennies, de s'exprimer en donnant son avis sur les choix de ces acquisitions. Constituer une collection d'œuvres d'art à Pont-Aven, cité des peintres, n'est pas à la portée de n'importe qui. Dans cette collection il y a de bons achats (grâce à qui ? : curieusemnt l'exposition ne répond pas à cette question), mais aussi de nombreuses erreurs de choix : La preuve en est donnée par la récente acquisition de la municipalité.

Dans une ville qui s'affirme officiellement culturelle, il subsiste, c'est à espérer, quelques habitants attachés aux racines picturales du pays, et plus particulièrement à la collection du musée municipal à laquelle ils n'ont jamais eu accès.

--------------------------------------------------------------------------------------------

Attention : dans le contexte culturel local, je désigne sous le vocable "habitants" tous ceux dont le cerveau est habité par l'esprit et l'atmosphère particuliers des lieux et non pas uniquement ceux qui alimentent journalièrement la station d'épuration.

---------------------------------------------------------------------------------------------

Cette exposition présentait une opportunité pour le public d'accéder à l'ensemble de la collection, de s'exprimer et de porter un jugement qualitatif sur la politique des acquisitions de la ville. En quelque sorte, remettre les habitants sur le chemin de l'initiation à l'art en leur permettant au moins de réfléchir et de développer leurs capacités d'analyses dans le domaine pictural.

Il n'en fut rien bien au contraire.

L'exposition ne présente qu'une sélection de 240 peintures ( la plupart déjà bien connues) sur un fond de 1300. Comment dans ces conditions, porter un jugement sur l'ensemble de la collection  lorsque la censure est proche, lorsque l'on vous montre que ce que l'on veut bien vous montrer, et que l'on vous prêche dans d'interminables discours, ce que les montons de Panurge doivent retenir sans réfléchir ?

Le musée, aujourd'hui plus que jamais "totalitairement étatisé", mène, avec la complicité des élus, une politique de rupture avec les habitants. Pont-Aven a raté sa vocation culturelle historique : Celle d'une formation du PUBLIC contre toutes les dérives 

culturelles de notre époque, tant en matière du marché de l'art (les rues de Pont-Aven en sont de bons exemples), que celles de la culture étatique et politique touristique

(Pont-Aven, dans ce domaine, en prend le chemin)

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------







 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article