Le compte-rendu officiel du dernier vernissage du musée.

Le compte-rendu officiel du dernier vernissage du musée.

 J’ ai retenu de ce compte rendu, un petit paragraphe - hors sujet du contexte – que je vous livre car il en dit long sur ce "hors sujet".

--- Extrait du compte-rendu rapporté dans la presse ------------------------------------

«  Concernant le concours d’architecture pour le futur musée, « plus de 80 équipes internationales ont candidaté pour la rénovation de ce musée. Ce qui m’a semblé extrêmement symbolique de ce que représente le musée de Pont-Aven dans une ville qui a 3000 habitants. Là, on se rend compte de l’image que véhicule ce musée, qui mérite totalement d’être revu et agrandi … » 

C’est du lourd à supporter, vous ne trouvez pas ?

Ces propos sont pédantesques à souhait :

Je m'explique :

--- « plus de 80 équipes internationales ont - présenté leur candidature - pour la rénovation de ce musée » ----------------------------------------------------------------

- Première remarque : pour un concours international c’est très peu. Surtout lorsque l’on tient compte de la situation mondiale alarmiste dans le domaine du bâtiment et de la finance, et que les architectes : les premiers affectés par la crise aiguë qui s’est répandue sur la planète toute entière, sont aux abois pour dénicher des contrats de survie.

- Deuxième remarque : Les architectes bretons seraient-ils trop peu crédibles ou incompétents aux yeux des tous puissants décideurs de la commune, pour confier ce projet à l’un d’entre eux dans le cadre d’un concours régional ?

Un projet d’architecture de cette ampleur se mûrit lentement. Dans le contexte local où il s’inscrit, il nécessite que son auteur s’imprègne profondément de l’histoire des lieux pour en déceler et respecter l’esprit du pays. Les Bretons ne sont-ils pas les mieux placés pour cela ?

Et puis, pour en terminer sur ce premier sujet, je pense à tous les "refusés" qui auront mis tant d’espoir sur ce projet. J’espère que la municipalité leur offrira une boîte de galettes en récompense de leurs efforts !

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- Je poursuis par les deux dernières phrases du texte :

  J'y découvre un étalage de pédanteries sans fondement prononcées par une personne    qui ne connaît Pont-Aven que depuis peu

Ces deux phrases sont en parfaite cohérence avec la propagande tapageuse diffusée dans les médias depuis quelques mois, et que je résume en reprenant le slogan publicitaire prononcé à tous vents par Mme le maire :

«  Le musée rayonne sur le monde entier »: vous connaissez la ritournelle.

Je me suis fait redresser les bretelles pour avoir contesté la véracité de ce slogan, qui serait, paraît-il, unanimement approuvé par tous depuis longtemps.

C’est vrai que le verbe rayonner, associé au nom de Pont-Aven, semble sonner juste, mais y ajouter le mot musée me casse les oreilles.

Je m’affirme chercheur d’histoires, et pour le prouver, j’ai cherché … et j’ai trouvé … l’origine exacte de l’expression dans des écrits d’entre les deux guerres. (À chacun ses sources)

Tout d'abord, il ne peut être question de musée car il n’en existait pas à Pont-Aven.

Ensuite le texte exact, rapporté dans différents ouvrages mentionne que :

«  Les tableaux des maîtres de l’école de Pont-Aven, aujourd’hui conservés dans des grands musées internationaux, rayonnent sur le monde entier »

Il en existe une centaine tout au plus.

Dans un article que je vous ai proposé il y a quelques jours, je notais les propos de Maurice Malingue qui déclarait que « les peintres de l’école de Pont-Aven, rayonnent dans le monde entier » Ce qui reste parfaitement vrai si l’on considère que c’est l’esprit de ces peintres qui rayonnent au travers de leurs œuvres.

Le gros problème pour Pont-Aven est que son musée ne possède aucun de ces tableaux de maîtres.

(il a même ignoré au mois de décembre dernier, la vente à Brest de la première œuvre témoin de cette époque : le tableau d'Emile BERNARD qui a eu l'honneur, fait rarissime, de figurer 6 fois dans la Gazette Drouot en décembre 2010 )

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Il est donc totalement stupide et particulièrement vaniteux de faire référence au rayonnement international du musée.  Ce n’est qu’un leurre de bidouillar’ts pour manipuler les opinions en les berçant d’illusions.

Ce n’est qu’une astuce et un tour de passe-passe de combinar’ts pour arriver, par n’importe quel moyen, à leurs néfastes fins.

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