Le bulletin municipal (suite)

Publié le par chercheur d'histoires

Le bulletin municipal (suite)

Le mot du maire : "Après la pluie, le beau temps"

Je n'ai hélas, rencontré dans ces maux que du vent. Le beau temps, ce n'est pas pour demain à Pont-Aven.

A force de faire l'autruche face aux obligations d'entretien ou de préservation du patrimoine communal, les problèmes s'accumulent jusqu'à devenir insupportables pour les finances locales. Puis vient le jour où, contrainte et forcée par la loi, la municipalité doit réagir.

Dans le mot du maire on retrouve un concentré d'obligations que les élus n'ont cessé d'ignorer depuis des décennies et auquel la commune doit maintenant faire face.

--------------------------------------------------------------------------------------------- 

"La lutte contre les inondations - le risque de submersion marine signalé par la préfecture - l'inventaire des zones humides - le programme  de restauration et d'entretien des cours d'eau ..."

---------------------------------------------------------------------------------------------

Cette liste, bien restrictive à mes yeux, m'interpelle profondement.

La commune est couverte par un PLU qui, à ma connaissance, devait prendre en compte

toutes les problématiques liées à l'eau. Pourquoi donc refaire de coûteuses études

sur un sujet qui a déjà été pris en compte dans la réglementation de ce document d'urbanisme ? (qui a nécessité 7 années d'études préalables : le triple de la normale)

Les problèmes liés à l'eau ne sont pas nouveaux. Pourquoi donc les avoir systématiquement ignorés à Pont-Aven jusqu'à ce jour. Je prends quelques exemples frappants :

Mme le maire participait déjà au conseil municipal lorsque ce dernier a autorisé, en faveur d'un gros promoteur, la destruction de la zone naturelle humide de Kerlann,

ne permettant plus à cet espace de " jouer son rôle d'éponge et de filtre des eaux " comme elle le dit si bien dans son article.

Je dirais la même chose des autorisations de construire, ces dernières années, en bordure de rivière dans le centre ville : une zone hautement inondable.

-----------------------------------------------------------------------------------------

Les bras m'en tombent lorsque j'apprends que "Le préfet invite la municipalité à une extrême vigilance en ce qui concerne le jardin public du port en raison du risque de submersion marine"

Ouf ! le musée a eu chaud. Mme le maire était favorable à son implantation dans cet espace, souvenez-vous.

Je me demande d'ailleurs pourquoi la préfecture n'a pas mis son veto au classement de

ce jardin public en zone constructible du PLU !

---------------------------------------------------------------------------------------------

Je poursuis ma lecture du bulletin :

"La rivière, qu'elle soit ... cuit, cuit, cuit ... canal d'amenée des moulins ... demeure le cœur de notre ville, son influx nerveux ... cuit, cuit, cuit ... elle continue à inspirer les peintres et à attirer les touristes"

Mme le maire n'a jamais jeté un œil dans le lit de l'Aven. Pour tous ceux qui ont un minimum d'attaches avec cette rivière, elle n'est plus que ruines de sa superbe mine : Ses biefs, ses déversoirs, ses vannes, sa faune et sa flore, ses dernières roues de moulins ne seront bientôt plus que de lointains souvenirs par manque d'entretien.

Son prestigieux passé s'en va à vau-l'eau.

----------------------------------------------------------------------------------

 Suite :

Pour la première fois, elle s'adresse officiellement aux habitants pour leur annoncer qu'elle a décidé, manu militari et sans concertation préalable, d'engager la commune dans une grande aventure :

"l'extension-recréation d'un musée"

La voici s'inquiétant, la larme de crocodile aux yeux, pour les pauvres habitants qui vont en souffrir ... et qu'elle avait magnifiquement oubliés dans ses délires de musée jusqu'à présent.

Elle remercie "tous ceux qui ont œuvré pour animer et faire revivre la commune en organisant les fêtes, des expositions, des concerts ..."

... en les expulsant des salles culturelles dont ils disposaient depuis 60 ans

sans rien leur proposer d'autre.

Ce n'est pas grave, elle souhaite à tous

"que 2011 leurs apporte de bonnes choses, des meilleures qu'avant sans doute"

--------------------------------------------------------------------- A suivre demain ---

 


  




Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article