Le musée fait son numéro (extrait n°3/4)

Publié le par chercheur d'histoires

Le musée fait son numéro (extrait n°3/4)

J'ai retenu quelques passages du contenu de la plaquette :

« Poussez les portes d’un musée, c’est cultiver une envie, stimuler sa curiosité, vivre un moment privilégié mais aussi apprendre et même s’amuser »

Que c’est bien dit : on en redemanderait une couche. Hélas, ce n’est que proposer du rêve aujourd’hui inaccessible à Pont-Aven. La réalité est tout autre sinon ça se saurait. Cette réalité est que ce musée s’est radicalement détaché de la population locale depuis quelques années. Ses dirigeants vivent dans une douillette et confortable bulle hermétique au petit peuple qui patauge dans la tristesse de l'inculture du trou de peinture pontavéniais. 

" Stimuler la curiosité du public "

Je sais ce que cela veut dire pour avoir été imprégné de cette stimulation dans ma jeunesse au contact des amateurs d’art qui traînaient leurs savates dans la cité.

Hélas pour les habitants de Pont-Aven ou d'ailleurs, cette belle époque est révolue depuis 1/4 de siècle.

" Vivre des moments privilégiés et apprendre en s’amusant " 

Je l’ai vécu aussi à Pont-Aven, et pour les mêmes raisons.

À cette époque : Culture et divertissement étaient des notions étroitement liées.

Se cultiver en se divertissant voilà le secret de la réussite de l’ancienne cité des peintres entre 1920 et 1985. Si les artistes avaient fui le pays depuis au moins une décennie, des amateurs d’art avaient pris la relève en occupant le terrain.
Mais ce temps béni appartient aujourd'hui au passé et cela pour bien longtemps.

Il fut un temps que j’ai bien connu, ou la Cité des Peintres se déclinait en

« Cité des amateurs d’art »

Comme je l’ai déjà déclaré en d’autres occasions :

«  Parler peinture » était pour de nombreux pontavénins, une deuxième langue maternelle. Une langue aujourd’hui totalement morte.

Le musée de Pont-Aven, comme bien d’autres au monde (il en pousse de semblables tous les jours) s’est refermé sur lui-même en devenant hautin et trop sérieux pour atteindre la sensibilité picturale du public qui fréquente de nos jours la cité.

La sacralisation exagérée de l’Art a étouffé toute approche de divertissement. Ce musée s’est enfermé dans un monde imaginaire qui prétend apporter LA VERITE : une vérité picturale révélée semblable à bien des égards aux dogmes religieux.

Lorsqu’il s’agit de GAUGUINISME c’est pire : ce n'est même plus de l’idolâtrie : C'est de l’idiolâtrie.

--- A suivre dans 24 h. ---------------------------------------------------

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article