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Je n'ai pas une seconde à perdre

Publié le par chercheur d'histoires

Je n'ai pas une seconde à perdre

Vous avez sans doute écouté la minute de silence du 11 novembre devant votre téléviseur.

A ce moment précis, je prenais comme d'habitude mon café quotidien au bistrot de service dans le centre ville. Depuis 13 mois, plus un jour, plus une heure, plus une minute et plus une seconde, j'attendais patiemment cette seconde ...  que j'attendrai à nouveau pour la dernière fois durant 13 mois, plus un jour, plus une heure, plus une minute et plus une seconde.

Depuis que je suis en retraite, je me suis assis sur le calendrier et je ne porte plus de montre. Pour autant, je n'ai pas une seconde à perdre, surtout pas celle là : celle que tous les contemporains qui auront vécu entre 2001 et 2012, et uniquement eux, pourront vivre douze fois dans leur vie.

J'ai attendu et elle est arrivée, ponctuelle depuis 11 ans : à 11 heures, 11 minutes et 11 secondes, en ce jour du 11/11/11.

A l'année prochaine peut-être, pour la vivre une douzième et dernière fois : à 12 heures, 12 minutes et 12 secondes en ce jour du : 12/12/12.

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Nous ne vivons pas ... - fin de l'article -

Publié le par chercheur d'histoires

Nous ne vivons pas ... - fin de l'article -

Je continue :

« dire que les inaugurations des expositions étaient autrefois ouvertes à tous est une inexactitude. Depuis la création du musée en 1985, elles se font sur cartons d’invitation »

Réponse : J’ai écrit sur ce blog l’autre jour; je le répète et je signe : 

C’est la toute première fois depuis la création du musée de Pont-Aven en 1964, que cette cérémonie se déroule en vase clos. Voilà encore une preuve qu’il a définitivement rompu avec les pauvres bougres du coin.

Je suis la preuve vivante des faits pour avoir, depuis 1959, assisté à presque toutes les manifestations culturelles organisées en ce lieu.

J’exprime un sentiment fondé sur du vécu. Qui peut dire mieux ?

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J’en profite pour vous annoncer que je prépare une exposition sur le thème :
« Qu’il était Grand notre Petit Musée »

Je lance un appel à tous pour m'apporter des documents et des informations sur la période 1959 - 1984.

(Catalogues, affiches, coupures de presse ...)

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« Le fait que le musée ne soit pas trop regardant sur les personnes est plutôt sympathique »

Réponse : Déclarer ne pas être « trop regardant » envers les pauvres bougres du coin, vous trouvez ça sympathique ? Moi pas : C’est honteux.

« il y a déjà un certain temps que la municipalité a offert l’entrée gratuite et permanente à tous ses administrés »

Réponse :  Et pour quelle raison ?

Longtemps ce musée a fonctionné comme le voulaient ses véritables créateurs : sans puiser dans les faibles ressources de la commune. Puis vint le jour du commencement de l'appel au peuple (sous le règne de Rivet) au travers des impôts locaux. En compensation de leur obole fiscale les pontaven’arts furent autorisés à fréquenter gratuitement le musée.

Du gratuit qui gonfle les impôts. Il n’y a pas de quoi s’en vanter.

« Ce n’est quand même pas de sa faute si ceux-ci refusent d’en profiter * »

Réponse :

Et bien si.

  Avant de se lancer dans un gigantesque coûteux projet, il aurait peut-être été utile que ses initiateurs réfléchissent un peu sur les motifs de ce refus. La politique culturelle de Pont-Aven est un échec envers la population. C'est cet échec pour les responsables du musée et leurs acolytes qui vient d’être ici avoué par inadvertance pour la première fois. 

Ces vaniteux personnages ne vivent plus dans le même monde que les gens ordinaires du coin.

* Ces derniers ne sont pas "les profiteurs" du système.

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Nous ne vivons pas ... -suite -

Publié le par chercheur d'histoires

Nous ne vivons pas ... -suite -

« la vocation du musée est double : faire connaître son fonds et organiser des expositions temporaires »

Réponse Depuis 1964, date officielle de sa création pour ceux qui suivent attentivement l’actualité culturelle de la cité, c’est sur ce principe de fonctionnement que le musée avait été imaginé par quelques amateurs férus d’art (d'ici et d'ailleurs) et c’est de cette façon qu’il fonctionne depuis. Je ne me suis jamais exprimé négativement sur ce sujet.

Cette réalité permanente ne justifie absolument pas la construction d’un nouveau temple de la culture.

«  Des expositions temporaires qui, par leur originalité, leur spécificité, permettent de faire comprendre l’attrait qu’ exerce Pont-Aven depuis 150 ans sur les artistes »

Réponse : La réalité est tout autre. Depuis quelques années ce musée présente de plus en plus d’expositions « clés en main » qui circulent. Elles n’ont rien d’original comme autrefois et la plupart des artistes présentés n’ont rien de commun avec Pont-Aven et son esprit.

L'image de la célébrité du pays perd petit à petit toutes ses forces en se diluant dans un bouillon de culture sans goût ni saveur locale.   

La grande désillusion est en marche dans la ville.

« Notre musée a de plus en plus de mal à exercer dans l’étroitesse de ces locaux »

Réponse : Je m’insurge, une fois de plus, contre cette affirmation mensongère.

La réalité est que ce n'est pas le musée qui est à l’étroit mais bien plus : C'est le centre historique de la ville qui est trop étroit pour permettre son développement.

C’est le drame de Pont-Aven depuis toujours : c'est cette étroitesse qu’il faudrait prendre en compte avant tout le reste lorsque l’on réfléchit sur le futur de la commune.

Par ailleurs, Je rappellerai aussi que le musée actuel avait été imaginé pour recevoir

100 000 visiteurs/an. (cela a été formulé à maintes reprises par les élus). Pour l’instant (exception faite lors de l’exposition Gauguin en 1986) il stagne à moitié plein.

« Le projet permettra de procéder à une restauration radicale de l’hôtel de ville devenue nécessaire tant la vétusté de ce bâtiment l’exige »

Réponse : Nous sommes dans l’heure de vérité. La vétusté de ce bâtiment historique à fait l’objet de plusieurs articles sur ce blog.

Depuis cinquante ans, il n’a jamais été entretenu. Son délabrement est une honte, mais il n’est pas le seul. Faites le tour de la ville et regardez attentivement autour de vous. Levez les yeux, cherchez ses habitants, et vous comprendrez pourquoi je clame haut et fort que son centre n’est plus qu’un champ de ruines au milieu duquel des êtres supérieurs veulent construire une grande tour de Babel Angèle sans se préoccuper du reste.

La triste réalité est que la commune n’a plus les moyens financiers pour assurer la réfection de cette verrue architecturale.

Pour faire face au désastre, des élustucrus : en mal d’idée, ont imaginé d’offrir sournoisement ce cadeau empoisonné à la future communauté d’agglomérations. Lorsque nos voisins vont découvrir la supercherie, il y aura du grabuge dans l’air : croyez-moi.

 j'ai écrit une lettre ouverte à l’attention de tous les élus de cette communauté, pour leur exprimer mon sentiment sur le volet dit : culturel qui s’y attache. (voir précédemment ici)

Jusqu’à présent, les 50 000 habitants de cette nouvelle structure administrative

n’ont pas été invités à s’exprimer sur le sujet.

Je ne vais pas rester les bras croisés : croyez-moi.

--- suite demain -----------------------------------------------------------

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Nous ne vivons pas tous dans le même monde

Publié le par chercheur d'histoires

Nous ne vivons pas tous dans le même monde

à Pont-Aven

Le 11 octobre dernier, un commentaire avait été déposé sur ce blog sous le pseudo "mise au point".  Je me devais de répondre à cette mise au point, déposée certainement par un proche "anonyme" du musée, mais l'actualité débordande du moment ne me l'avait pas permis.

Rappel du commentaire :

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Je suis très surpris par le manque de cohérence du chercheurs d’histoires : il passe son temps à tirer à boulets rouges sur les dépenses, qu’il juge excessives, du Musée. Et quand ce dernier organise sa dernière exposition avant travaux autour de la collection permanente par mesure d’économie, il n’est pas content non plus !
Se rend-il compte que , par son manque de cohérence , il justifie l’utilité, voire la nécessité des travaux d’agrandissement programmés ?
En effet, la vocation d’un musée n’est-elle pas double ? D’une part faire connaître l’essentiel de son fonds d’œuvres d’art, d’autre part organiser des expositions temporaires qui, par leur originalité, leur spécificité, permettent de faire comprendre l’attrait qu’exerce Pont-Aven depuis plus de 150 ans sur les artistes.
Cette double vocation, notre musée avait de plus en plus de mal à l’exercer dans l’étroitesse de ses locaux actuels.
Les projets d’extension du musée permettront à la fois de régler ce problème et de procéder à une restauration radicale de l’annexe de l’Hôtel Julia devenue nécessaire tant la vétusté de ce bâtiment communal l’exige.

Par ailleurs, dire que les inaugurations des expositions temporaires étaient autrefois ouvertes à tous est une inexactitude. Depuis la création du musée en 1985, ces inaugurations se font toujours sur cartons d’invitation. Le fait que le musée ne soit pas trop regardant sur les personnes qui viennent assister à ces évènements est plutôt sympathique .

Dire que le musée est fermé aux habitants de Pont-Aven est une autre inexactitude.
En effet, il y a déjà un certain temps que la municipalité a offert l’entrée gratuite et permanente à tous ses administrés ; ce n’est quand même pas de sa faute si ceux ci refusent d’en profite

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REPONSE :

Je peux avoir tous les défauts du monde, mais au moins lorsque je m’exprime, je me présente. Je ne supporte pas la lâcheté qui se dissimule sous l’anonymat.

 

Cela dit : j’ai lu avec attention le commentaire de « mise au point » déposé sur ce blog par un supporter du nouveau musée.


J’y décèle une amorce de débat, mais qui arrive hélas bien trop tard.

 

 

Je parle de la concertation qui aurait dû nécessairement être proposée aux habitants de Pont-Aven, avant que la municipalité ne décider, sans tambour ni trompette, de leur imposer de façon autoritaire le très lourd projet de leur nouveau musée.

 

J’ai étudié cette décision en profondeur et dans toutes ses composantes. Elle aura des conséquences catastrophiques sur la vie locale, mais personne ne s’en soucis : exception faite d’un débile chercheur d’histoires.

 

 

Une mairie, des salles culturelles pour les habitants, un foyer des anciens : c’est sacré dans une république qui se respecte. Il n’y a que des abrutis sans foi démocratique  pour expulser brutalement comme des pestiférés, le petit peuple sédentarisé dans le centre historique de la cité depuis des siècle.


Ce commentaire m’accuse de tous les maux. Bien.

 

Je suis, comme vous le savez, farouchement contre le projet précité, et je n’ai de cesse d’en apporter les raisons. Ces accusations ont pour objectif, comme d’habitude, de me déstabiliser dans mon action, mais je suis déterminé à la poursuivre. Celui qui arrivera à m'abattre dans ce combat de tous les jours n’est pas né, vous pouvez me croire.

 

 

Venons au contenu du texte que je reprends en détail :

 

. « Il passe son temps à tirer à boulets rouges sur les dépenses, qu’il juge excessives,du musée »


Réponse : c’est inexact. Je m’insurge sur le coût et les effets dévastateurs sur la vie locale, d’un futur musée totalement inutile pour Pont-Aven . Cette construction engendrera par ailleurs, lorsque l’on y réfléchit intelligemment, de très lourds travaux annexes aux conséquences non assumées par la municipalité.


« Quand le musée organise sa dernière exposition autour de la collection permanente par mesure d’économie, il n’est pas comptant non plus »


Réponse : Cette petite phase, qui n’est pas rentrée dans l’oreille d’un sourd, est un coup de tonnerre dans le Landerneau de la cité.


Je lis :« Par mesure d’économie »


C’est dit et pour la première fois avoué :

 

Il n’y a plus de sous dans les caisses du musée.


J’ai bien raison lorsque j’affirme que le projet est une fuite en avant, dans une aventure non maîtrisée. 

 

 

--- suite demain -----------------------------------------------------------

 

 

               

 

 

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Le chercheur de petites bêtes

Publié le par chercheur d'histoires

Le chercheur de petites bêtes

Je n'irai pas chercher des tableaux de Gauguin au musée : il n'y en a pas.

Il me reste donc à y chercher des petites bêtes.

Justement, une question me turlupine.

Nous avons appris que durant deux : ou plus sûrement trois ans, le musée va fermer en raison de travaux .

Une exceptionnelle aubaine se présente pour faire connaître ce musée au monde entier. Son fonds d'œuvres représentatives de l'école de Pont-Aven pourrait devenir durant ce temps son ambassadeur auprès des plus grands musées au monde.

Il y aurait certainement de la demande.

Depuis le début des années 1960, Pont-Aven expose des tableaux venus d'ailleurs. Pour une fois Pont-Aven avait l'opportunité de renvoyer l'ascenseur à ses prêteurs.

Aujourd'hui les prêts d'œuvres de Maîtres se négocient à des prix faramineux.

L'opération aurait été certainement juteuse pour les finances de la commune qui en a bien besoin.

 Or, rien n'a été mis en œuvre en ce sens.

Que se passe t-il donc encore ?

Mon petit doigt : qui ne se trompe jamais,  me dit qu'il y a anguille sous roche.

Avez-vous des informations sur le motif de cette nouvelle bévue ? Je suis preneur.

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les raison de sa fuite

Publié le par chercheur d'histoires

les raisons de sa fuite

 Extrait d'une lettre de RODO à sa mère (antérieure à 1903) 

(Rodo est l'un des fils de Camille Pissaro)

Après un séjour à Pont-Aven, il précise à sa mère les raisons de sa fuite* de la cité.

* Cela ne vous rappelle rien ?

«D'abord, je payais moins cher que les autres, c'est une position embêtante. C'est plein d'Anglais, d'Américains, pas de Français. Les Anglais font un chic ébouriffant. Moi, sale et avec mon veston plein de couleurs, je me trouvais pas assez à mon aise. Ma chambre était au 3ème ** ; pour la moindre des choses, pour mes couleurs, mes toiles, mes bagages, fallait que je grimpe à chaque instant mes 3 étages. Mais la principale raison est que le pays me plaisait moins que celui-ci. J'ai beaucoup mieux ce qui me convient. Je trouve que ce que j'ai fait ici est beaucoup mieux. Je suis plus à mon aise, mais certainement moins confortable [...]. Je me demande encore ce que font les Anglais à Pont-Aven. Il n'y a aucune distraction, la mer est très loin, 10 kilo. Ils passent leurs journées à changer 36 fois de toilettes, à prendre du thé, et à se débiner les uns les autres. Pont-Aven doit être beaucoup plus jolie en automne et hiver [...]. Donc c'est parce que je ne pouvais pas y travailler que j'ai quitté Pont-Aven, autrement j'étais bien, surtout avant l'arrivée de la foule [...]»

** à l'hôtel Julia

Pour une fois, je ne vais pas y ajouter ma rodomontade habituelle, mais tout de même, c'est du passé inquiétant pour l'avenir du pays, non ?

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La lettre ouverte aux élus (rectificatif)

Publié le par chercheur d'histoires

La lettre ouverte aux élus (rectificatif)

Note : L'article déposé hier sur ce blog a été partiellement coupé.

Voici le texte complet. 

Lettre ouverte à l’attention des  élus de la nouvelle Communauté d’Agglomérations

Bienvenue à la nouvelle communauté.

 

 

Je suis l’un des 50 000 nouveaux « communistes » et, sans doute, le premier d’entre eux à s’exprimer sur cette nouvelle institution.


 

Mon sujet porte exclusivement sur la création d’un nouveau musée à Pont-Aven dont la propriété serait octroyée à la communauté.


 

C’est un cadeau empoisonné qui vous est offert : croyez-moi.


 

Je suis né dans cette petite ville et je conserve de profondes attaches à ce lieu autrefois vivant et magique. 


 

Je suis hostile au projet, et j’ai mille arguments pour justifier cette attitude. Je m’en explique sur le blog que j’ai créé à cet effet :


 

WWW.chercheurdhistoires.over-blog.com

 

Pont-Aven est sacrifiée pour assouvir les appétences de quelques vaniteux, sans scrupule pour le pays et sa population.

La manipulation des esprits orchestrés par les têtes pensantes du projet fait son chemin. Vous en êtes les premières victimes.

Vous allez participer au financement de la construction d’une luxueuse  « tour de Babel Angèle » au milieu du champ de ruines.

Vous avez décidé de financer le décor, je vous en propose l’envers.

Depuis deux ans que l’affaire est sur les rails, je cherche à comprendre les motivations profondes de ses promoteurs.

Je n’y décèle que de la vantardise.

Trois exemples :

 Madame le maire clame à tout vent que son musée rayonne dans le monde entier. L’expression ; « rayonner dans le monde entier » est une réalité attachée à la centaine de tableaux des Maîtres de l’école dite de Pont-Aven,   qui  rayonne aux cimaises de Grands Musées Internationaux : mais bien loin d’ici hélas.

Le rayonnement du musée de Mme le maire n’est que fadaise.

De la même façon, il est fallacieux de prétendre que le fonds du musée contiendrait un trésor constitué de 1500 œuvres de Maîtres.

L’inventaire et l’estimation de ce fonds apporteraient bien des déconvenues à ces prétentieux.

Pour autant, ce fonds est tout à fait honorable et respectable, mais ne justifie pas de lui consacrer un contenant hors de ses proportions.

Sauvons le petit musée de Pont-Aven, parfaitement adapté au pays.

Il avait été aménagé en 1985 pour recevoir 100 000 personnes par an. Actuellement il fonctionne à la moitié de sa capacité. Où est le problème ?

Lorsque madame la conservatrice se plaint de son étroitesse, je lui réponds que c’est le centre historique de Pont-Aven qui souffre de cette étroitesse. C’est l’une des raisons majeures de mon hostilité contre la création d’un grand musée en ce lieu.

En 1984, lors des discussions préalables à l’aménagement du musée actuel, le ministre de la Culture : Jack Lang, avait été consulté sur l’opportunité de l’opération.

Extrait de sa réponse :

« Il importe de noter qu’il existe une disproportion historique et économique entre la gloire internationale de Gauguin et les ressources propres de la commune qui doit faire face à un héritage culturel trop lourd … »

Posez-vous la question : Pour quelles raisons ce projet n’a pas été précédé d’une étude de faisabilité ?

Réponse : Elle aurait été défavorable. L’impact très négatif de l’emplacement du musée actuel sur la ville est criant.

Tout s’est désagrégé dans son centre historique  depuis  26 ans.

Cette ville est morte et n’est plus que l’ombre de son glorieux passé.

Pont-Aven manque de tout : d’habitants, d’emplois valorisants, de  vitalité, d’avenir pour la population. Tout se dilue et se perd dans une mélasse touristique ravageuse.

Bravo la nouvelle communauté.

Elle devient complice de l’expulsion brutale (et sans relogement) des habitants : de leur mairie, de leurs antiques salles culturelles, de leur foyer des anciens … de leur centre ville et de ses fonctions sociales non remplacées.

Gauguin rend fou et vaniteux.

Les élus de la nouvelle communauté sont tombés sous l’emprise d’êtres supérieurs. Dans un ouvrage que j’ai publié il y a quelques années, je les ai définis comme membres de la « secte du christ jaune ».Leur grand défaut est le mépris qu’ils portent envers les autres. Pourrait-il en être autrement envers les élus et la population de la nouvelle communauté ?

J’en doute très fortement.

Pont-Aven a des problèmes insurmontables. En particulier celui de la rénovation de son « majestueux » hôtel de ville, qui, faute d’entretien depuis des lustres, se trouve dans un état de délabrement extrême. Hélas, les finances locales ne permettaient plus d’engager sa restauration. L’idée d’y installer le musée financé par d’autres règle le problème.

(pas celui de la mairie)

Cela dit : une opportunité se présente en matière culturelle avec la création de cette communauté englobant 9 communes et 50 000 habitants.

Chacune a son passé, son patrimoine, ses valeurs culturelles propres, ses êtres illustres, ses passions.

La nouvelle structure représente une force nouvelle pour mettre en valeur et revitaliser si besoin est, toutes ces richesses : dans le respect de chaque identité, cela va sans dire.

Je ne parle pas de tourisme mais d’une population qui a aussi le droit de vivre, partager et transmettre l’héritage et les connaissances culturelles qu’elle a reçus des générations antérieures.

Certains d’entre-vous me connaissent peut-être pour toutes les actions que je mène : avec mes passions communicatives, pour sauvegarder la mémoire des anciens et l’esprit légendaire de la cité. Cette mémoire est aujourd’hui confisquée et détournée par un système : dit culturel,  exclusivement orienté vers un tourisme qui hélas est de plus en plus désœuvré.

(Je me démène sans compter pour essayer de sauvegarder les ruines de Rustéphan)

En 1890, l’académicien François Coppée écrivait :

« Pont-Aven est une halte exquise, un pays presque trop joli … amateurs de voyages paisibles, hâtez-vous d’y aller ; car, avant peu,

Les peintres et les touristes auront rendu l’endroit inhabitable »

 Ne vous en déplaise, messieurs dames les élus, cette recommandation est toujours d’une brûlante actualité.

--- Gérard BERTHELOM ---------------------------------------------

L'article du jour : voir ci dessous

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Le chercheur de perles

Publié le par chercheur d'histoires

Le chercheur de perles

En 1798, Cambry écrivait :

"Du haut d'une tourelle (de Rustéphan) qu'on peut encore atteindre, mais avec peine, on distingue le bourg de Baye"

J'ai découvert une autre perle de cette nature dans un hebdomadaire parisien publié en 1879 :

"Journal de voyage"

extrait :

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" ...  Pont-Aven où nous conduisons nos lecteurs, est placée au milieu d'une vallée ombreuse. Le climat de ce pays est salubre; aussi les touristes se plaisent-ils à venir, chaque année, quand la saison est propice. Les Anglais, les Américains et bon nombre de Français se trouvent de ce nombre. Un peu plus loin de Pont-aven, nous arrivons à Concarneau.

De l'une des avenues de Concarneau, sur la partie la plus élevée, on a un aspect complet de Pont-Aven ... "

J'ai retenu par ailleurs dans le texte quelques autres anecdotes intéressants :

" ... Ce courant d'eau  (je suppose: l' Aven) est indispensable aux besoins des bretons, dont la propreté est proverbiale, et qui ne cessent de recourir au liquide bienfaiteur, pour nettoyer leurs vêtements, leur linge et les ustensiles de ménage. Si nous suivons ce ruisseau, nous trouverons de nombreux bateaux, des moulins dont les roues se meuvent avec rapidité, et çà et là, des peintres essayant, avec leurs pinceaux, de reproduire les beautés du paysage ... Pont-Aven a cet avantage sur les autres villes de la Bretagne que ses habitants ont conservé le véritable costume national. Ils ont le bon esprit de ne pas rougir et de ne point refuser de poser pour les peintres, mais dans la saison d'été, rien n'est plus difficile aux artistes que de se procurer un modèle. ..." 

Signé : Max Rower (un anglais)

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Aucun des narrateurs n'indique s'il a apprécié la galette, mais tous les deux se sont certainement abreuvés - sans modération - de liquides bienfaiteurs : l'eau-de-vie de cidre ou le chouchen.

Et puis : retenez bien la remarque du costume "national" de Pont-Aven !

Un modèle du genre à classer sans hésiter : Monument Historique.

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Seule solution : fusionner

Publié le par chercheur d'histoires

Seule solution : fusionner

Aujourd'hui, l'une des particularités de PontaV' est d'être dotée d'une mairie

" sans domicile fixe "

Il y a quelques temps, juste après que les élustucrus aient décidé d'expulser brutalement, sans préavis ni relogement, la population de son hôtel de ville, j'avais émis l'idée intelligente de le délocaliser dans la mairie annexe de Nizon.

Il existe une autre solution :

Celle de fusionner la paroisse avec la commune en installant la mairie dans un lieu qui n'a plus beaucoup d'intérêt cultuel : l'église de Pont-Aven.

Celle de Nizon est amplement suffisante pour accueillir les fidèles d'une commune de 2900 âmes.

Comment procéder ?

Il suffit de convertir en usage alternatif : l'hôtel de l'église en hôtel de ville.

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Un nom trop lourd à porter - suite -

Publié le par chercheur d'histoires

Un nom trop lourd à porter - suite -

Il rend FOU

Mais d'où vient-il ?

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- Charles Morice écrit dans la revue "Mercure" datée : octobre 1903

Son père était breton, ses parents maternels étaient péruviens "

 concluant que :

" L'énergie âpre, obstiné du breton,se mêlait au besion de somptuosité du péruvien "

C'est fou, non ?

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H. Castets écrit dans la "Revue Universelle" en 1903 

" Fils d'un breton qui fut marin et journaliste "

concluant que :

" il y devait sans doute son âme rêveuse et mélancolique, son esprit inquiet et chercheur, sa passion farouche pour l'indépendance"

C'est fou, non ?

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- Adrien Mithouard écrit dans la revue  " Mercure de France " datée : novembre 1903

" Le sang péruvien qu'il avait en lui réveilla le sang du Celte originel "

C'est fou, non ?

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D'où vient-il ?

Il écrit à son ami Daniel de Monfreid le 4 septembre 1893 :

" J'arrive d'Orléans où j'ai été obligé d'aller enterrer mon oncle"

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Rotoncamps (que vous ne connaissez sans doute pas), a très bien connu le maître de son vivant. Il écrit en 1906 

" Son père, originaire d'Orléans ..."

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C'est un personnage " à double face "

Attention à l'envers du décor : surtout à Pont-Aven.

Consommez le avec modération si vous ne voulez pas en devenir fou.

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