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Le vrai ministre de la culture débloque

Publié le par chercheur d'histoires

Le vrai ministre de la culture débloque

C'est annoncé dans le journal, le ministre de la culture devrait débloquer du pognon pour agrandir le musée de Pont-Aven. Il assure que " les musées sont des lieux vivants, innovants, stimulants où l'on s'instruit, où l'on rêve aussi, convaincu que le XXIe siècle sera celui des musées donnant à chacun l'accès à la culture ".

Il débloque, vous ne trouvez pas ? Il n'a certainement jamais mis les pieds dans la

dépouille de l'ancienne cité des peintres, se contentant de croire les sornettes des initiateurs de ce projet débile.

Il veut jeter de l'argent par les fenêtres de l'hôtel de ville de Pont-Aven, mais dans l'intérêt de qui ? certainement pas celui des victimes : je parle des habitants qui ne bénéficieront d'aucune retombée de cette manne. Une fois de plus, seuls quelques loueurs de galeries pourront se frotter leurs mains sales

A force d'exploiter touristiquement Pont-Aven de façon intensive, ses sols sont arides et le pays n'est plus cultivable, mais le ministre ne le sait sans doute pas.

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1985

Publié le par chercheur d'histoires

1985

1985 : Année faste pour Pont-Aven, avec l'inauguration du nouveau musée municipal,

mais dramatique pour la très grande majorité des habitants à l'exception d'un petit clan de nantis.

Des auto-proclamés artistes peintres commencent à squatter "à prix d'or", les commerces de proximité du centre ville. Dès 1986, il est vendu plus de tableaux dans la cité que dans les 40 années précédentes. Très rapidement en rupture de stock, ces marchands de peinture sont obligés de produire industriellement de la marchandise.  ils vont donc devoir embaucher du personnel. Tout bénéfice pour Pont-Aven non ?

Les collectionneurs de tableaux de Pont-Aven seront ainsi accueillis dans les nouvelles Galeries d'Art par de charmantes hôtesses ... présentes de 10h à 20 h tous les jours, 7jours/7 et 12 mois/12, et, pour les mieux payées, au SMIC à mi-temps.

C'est comme cela que Pont-Aven inventa l'esclavage moderne.

Je me souviens de rencontrer l'une d'entre elles en pleurs dans la rue : une saisonnière non déclarée comme la plupart à cette époque, à qui un grand artiste du futur avait promis une commission sur les ventes des tableaux (2% en cas de règlement par chèque, 4% en cas de règlement en espèce) En fin de contrat des deux mois d'été elle avait gagnée 20 000 frs. A son départ, son employeur, pour règlement de tous comptes lui proposa non pas de l'argent mais de choisir deux tableaux de sa production. La pauvre, vivant en difficulté avec un enfant à charge ne s'y attendait pas, mais voilà, à Pont-Aven on ne discute pas avec un maître de la peinture.

Et pendant ce temps là, les loueurs de galeries se frottaient les mains.

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imaginez la scène

Publié le par chercheur d'histoires

imaginez la scène

Le maire de la cité, élevé au grade de ministre de l'inculture, porté triomphalement dans l'arène par les membres de la secte du christ jaune foulant le sol jonché des cadavres des anciens habitants de la ville, et applaudi par une cohorte de touristes plus piteux les uns que les autres.

C'est la vision d'un tableau allégorique du devenir proche de la cité des peintres. Il aurait certainement une place d'honneur aux cimaises du musée municipal, non ?

Qui a dit qu'il n'y a plus d'imagination dans ce bourg ?

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Emil

Publié le par chercheur d'histoires

Emil

Qui ne connaît pas Emil * à Pont-Aven ?

Je reprends ici l'extrait d'une lettre écrite par Fernand DARAGON, un peintre des folles années 1960 à Pont-Aven :

" Je l'ai connu traînant dans la misère, mendiant et chapardant, passant plus de temps en prison qu'à l'air libre. Je l'ai trouvé un jour, rue Jeanne d'Arc (nous sommes à Tahiti), dans un coin de garage désaffecté, accroupi, il promenait sa brosse, qu'il trempait dans des petites boites de peinture laquée, sur des feuilles étalées à même le sol. "

Le pauvre, il n'avait pas eu de chance dans la vie, infirme, abandonné par son père à la naissance, élevé par une " très jeune " mère vivant dans la misère, il ne profitera jamais de la gloire de son illustre géniteur.

 Le seul héritage que ce dernier lui transmit : il l'avoua  à Daragon :

" c'est sa syphilis "

* à ne pas confondre avec son demi-frère : Emile GAUGUIN.

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Lu dans le journal

Publié le par chercheur d'histoires

Lu dans le journal

Les saboteurs* font des émules. Cette semaine, 15 panneaux "d'interdiction" ont fait l'objet d'un concours improvisé d'un lancer dans l'Aven : la révolte gronde.

De mon temps la tradition était de jeter des pièces jaunes dans cette rivière. Il y a encore peu, c'était le canal d'amené du moulin du Grand Poulguin qui servait de réceptacle à cette manne, et, fin d'été, avant que les eaux ne remontent, la monnaie se ramassait à la pelle. C'est fini, la crise est passée par là.

* saboteur = lanceur de sabots

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Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 4/4

Publié le par chercheur d'histoires

Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 4/4

A cette époque le moulin de Rosmadec est occupé par un curieux personnage : Le Corronc, ébéniste connu pour fabriquer de faux anciens meubles bretons. C’est au plomb de chevrotine qu’il fabrique des planches vermoulues utilisées pour confectionner ses meubles. J’ai eu l’occasion il y a quelques années d’en exposer des exemples. Il est bien placé pour connaître toute l’affaire de la venelle. Un peu plus tard il acquiert une maison sur la place. Après démolition de la bâtisse, il fait construire une fausse ancienne maison : l’actuelle pharmacie.

Dans la foulée il construira un garage au fond de l’impasse « publique » longeant le pignon de sa maison et menant au lavoir du centre ville sur l’Aven (lavoir démoli il y a quelques années). Il considèrera dès lors que la venelle lui appartient. Pourquoi faire compliqué quand tout est si simple à Pont-Aven.

Qu'est devenu l'ancien chemin menant à la chapelle Saint Guénolé ? Seul accès jusqu'en 1900 à la colline du même nom et à la fontaine qui lui était rattachée. Il longeait l'arrière de l'actuel musée. Cette fontaine était seul point d'eau de proximité "public" pour les habitants de la place. Lui aussi, avec sa fontaine, est passé à la trappe.

A Pont-Aven rien ne change, et aujourd’hui encore, l’ahurissante histoire de la fausse propriétaire des ruines de Rustéphan, défendue par la municipalité, répond à cet esprit « usurpateur » très répandu dans la cité. Je pourrais dresser la liste des portions de biens publics ou communaux usurpés par les anciens habitants. Pour la petite histoire locale, ce serait intéressant

non ?. Elle serait longue vous pouvez me croire.

Conclusions :

Pont-Aven, comme nulle part ailleurs, est vraiment du pain béni pour un chercheur d’histoires.

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Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 3/4

Publié le par chercheur d'histoires

Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 3/4

Autre bizarrerie de cette affaire qui ne manque pas de piquant :

Par jugement en date du 18 janvier 1925, le juge de Paix de Pont-Aven déboute Charpentier de ses prétentions sur la venelle. Le jugement confirme son caractère publique.

Ce jugement s’appuie sur les documents cadastraux, sur un décret du 19 mars 1886 qui stipule qu’en absence de titre de propriété sur un chemin (c’est la cas), la présomption de propriété est en faveur de la commune, sur un précédent jugement en date du 24 mai 1897 qui mentionne que «de toute évidence le chemin litigieux est un chemin communal»sur le fait que dans le passé, la commune a effectué des travaux d’entretien du passage, sur les attestations des riverains qui déclarent que la venelle a toujours été accessible à tous publics pour venir y laver le linge, y vider les seaux de toilettes ; que les voitures y stationnaient les jours de foire et de marché …

Mais voilà, l’affaire n’est pas clause pour autant. Un rebondissement vient tout remettre en question.

Le 29 juillet 1926, le conseil municipal, réuni en séance extraordinaire, va prendre une extraordinaire décision. Elle sera officialisée dans une transaction signée par devant Maître Pean de Ponfilly, le 28 juin 1927.

Une transaction « à tomber sur le cul » qui mentionne :

Tenant compte du jugement rendu le 18 janvier 1925, M. Charpentier renonce à inquiéter M. Le Villain. De son coté, la ville de Pont-Aven reconnaît que tout le terrain de la venelle situé au delà de la construction Le Villain  est la propriété de M. Charpentier.

AHURISSANT, vous ne trouvez pas ? moi non. Voilà du vrai Pont-Aven comme il en existe à profusion tout le long de son histoire.  

Ce n’est pas tout : A suivre demain !

------------------------------------------------------- A suivre demain ---

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Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 2/4

Publié le par chercheur d'histoires

Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 2/4

Lors de mes recherches sur un éventuel accord du conseil municipal du dépôt en marque déposée du nom Pont-Aven, j’ai découvert que la commune avait, le 4 novembre 1924, vendu une portion de terrain à Alexis Le Villain pour agrandir sa future pâtisserie située près du pont, terrain dont un voisin : Mr Charpentier propriétaire du moulin de Rosmadec, réclame la propriété. Dès la construction terminée, ce dernier assigne Le Villain en justice en réclamant sa démolition . Celui-ci assigne à son tour la commune en responsabilité.

L’affaire se retrouve sur le bureau du Juge de Paix qui, je dirais pour faire court, a pour mission de rechercher le propriétaire réel de la venelle de Rosmadec dont M. Charpentier revendique la possession. L’instruction du dossier judiciaire est mené en profondeur avec appel de nombreux témoignages. L’affaire se complique lorsque les voisins contestent la démolition d’un lavoir (situé sur le terrain vendu à Le Villain) dont ils avaient la jouissance « publique » depuis toujours.

M. Le Louet, maire de la Commune, se retrouve dans une situation bien délicate, et c’est à ce moment précis que Le Villain (ancien huissier de justice) dépose la marque Galettes de Pont-Aven. La commune souhaite régler à tout prix le litige à l’amiable. Ce n’est donc pas le moment pour elle de mettre de l’huile sur le feu. Elle ne réagit pas contre le dépôt de la marque.

C’est ainsi que naquit une marque déposée entachée d’illégalité.

------------------------------------------------------ A suivre demain ---

 

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Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 1/4

Publié le par chercheur d'histoires

Une histoire de galettes qui nous mène à Rustéphan : 1/4

Ne pas confondre : historien et chercheur d’histoires

Le premier est rigoureux, le second cherche du croustillant, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas sérieux : la preuve.

Parlons de galettes.

Le 15 janvier 1925, à 15 h., M. Alexis Le Villain de Pont-Aven dépose au greffe du tribunal de commerce de Quimperlé la marque : « LE PETIT BRETON _ biscuiterie LE VILLAIN à PONT-AVEN » désignant de la pâtisserie.

Le 20 novembre 1925, à 14H., M. Alexis Le Villain de Pont-Aven dépose au greffe du tribunal de commerce de Quimperlé la marque : « GALETTES de PONT-AVEN _ au beurre fin de Bretagne, cuite au four » désignant de la pâtisserie.

Il faut savoir que les deux intitulés concernent le même produit qui change donc de nom commercial au cours d’une même année.

(le dépôt de la célèbre enseigne Traou Mad - appellation générique de divers produits de pâtisserie et biscuiterie -  par le même M. Le Villain n’interviendra qu’en 1937, et la marque Traou Mad de Pont-Aven en 1978)

Premières bizarreries : 

À Pont-Aven, la galette est une crêpe épaisse fabriquée depuis la nuit des temps par les crêpières du pays. Le mot galette, nom commun et usuel d’un produit de crêperie, à donc été usurpé et détourné de sa signification première par Le Villain pour en faire la marque déposée d’un produit biscuitier ce qui juridiquement est illégal.

Le nom Pont-Aven désignant un lieu géographique ne peut non plus être déposé, sauf à cette époque et sous certaines conditions restrictives, avec l’accord préalable de conseil municipal. J’ai vérifié, cette institution ne s’est jamais prononcée sur le sujet.

Comment donc la marque Galettes de Pont-Aven a t-elle pu être déposée et acceptée par le Tribunal de Commerce de Quimperlé et pourquoi donc les élus de Pont-Aven ne se sont pas opposés à cet acte illégal ?

----------------------------------------------------- A suivre demain --- 

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Observez les

Publié le par chercheur d'histoires

Observez les
Avez-vous observé les touristes déambulants le long de la rivière ?
Ils ont tous les yeux rivés sur l'écran de leurs appareils de photos.
Regardez les de plus près. Vous observerez qu'ils ne savent plus
regarder ou voir ailleurs.

Dans quel monde ils vivent.

La municipalité ne fait pas beaucoup d'efforts pour nettoyer la rivière, mais on comprend pourquoi : cela ne sert plus à rien.
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