Des sous pour une souscription
La commune de Pont-Aven vient de signer une convention avec la Fondation du Patrimoine pour lancer une
souscription en faveur du projet du musée.
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Ancien délégué bénévole départemental de cette Fondation, je peux affirmer que la commune n'y a jamais
adhéré : comme d'ailleurs la plupart des communes de la CCA, en conséquence de quoi, durant les 10 ans de mon bénévolat, il m'était très difficile de donner une suite favorable aux particuliers
du secteur qui sollicitaient la labéllisation d'un projet de sauvegarde de bâtiments remarquables. Et pourtant, la participation financière locale nécessaire aux opérations de sauvegardes n'était
tout au plus que d'une centaine d'euros par an.
L'appel actuel à la Fondation est de l'opportunisme : une
posture des plus écœurante que j'ai du mal à supporter.
Il y a plus de 10 ans, j'avais accepté ce poste afin d'être en première ligne dans la sauvegarde des
ruines de Rustéphan. J'ai quitté la Fondation il y a un an, et reste bien déçu : tant par le comportement de la municipalité de Pont-Aven que celui des architectes des Bâtiments de France (ces
ruines sont classées) qui ne sont jamais intervenus : malgré de nombreuses promesses, en faveur du sauvetage ce ces majestueuses et émouvantes ruines.
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Revenons au sujet du jour : Le président de la secte du christ jaune espère que ses 500 adhérents
apporteront à la souscription les pièces jaunes nécessaires à combler le trou dans la part du financement communal du projet !
(j'avais lancé cette idée sur ce blog il y a quelques mois :
10 000 € x 500 adhérents = 5 M €)
Le défi est lancé et je suis très curieux d'en connaître le résultat. Attendons. J'espère que dans sa
démarche, il n'oubliera pas les marchands de soupe touristique du paradis fiscal du centre ville : les seuls avec les loueurs de fausses galeries artistiques, à espérer bénéficier "des retombées
économiques" du projet.
- Un nouvel argument vient de sortir du chapeau du magicien.
Nous savons que le projet s'installe sans honte ni pudeur dans l'ancien Hôtel de Julia Guillou : l'ex
Hôtel de Ville de la commune.
Pour bouster la souscription, ses organisateurs développent une nouvelle idée :
Vous l'avez peut-être lu dans la presse :
" C'est dans cet ancien hôtel que séjournèrent les
peintres de l'Ecole de Pont-Aven "
Merde alors, et moi qui avais toujours cru que dans ce célèbre hôtel séjournaient les peintres pompiers de cette époque, et que les pestiférés de la future école de Pont-Aven logeaient à l'écart
de tous à la Pension Gloanec.
Encore une façon de mettre une couche de Gauguin dans la balance : non ?
La fin justifiant les moyens ; tout est bon, même les pires mensonges, pour mettre en valeur le néfaste
projet cécéanesque.
Le problème est que ces forfaitures ont pour effet de diluer dans une mélasse puante l'authentique mémoire
du pays.
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