Il se prend pour Nostradamus
Ce jeudi 25 novembre 2010 restera un grand jour dans la
mémoire des habitants. Pont-Aven ou plus précisément son musée, passe en direct à la TV à 12h et 19 h
Nous verrons tous la même émission, mais verrons-nous tous la même chose ? J’en doute.
J’en connais qui brûlent déjà de connaître mon sentiment sur le sujet.
J’ai décidé de leur faire plaisir. Il est 9 heures : voilà ce que j’ai retenu de ce que nous allons
ensemble écouter dans les heures qui suivent :
L’histoire de Pont-Aven qui se construit dans ma tête n’a
retenu de cette future émission qu ’une nouvelle tapageuse manœuvre de propagande mensongère, orchestrée par la classe dirigeante de la commune. Une manœuvre en faveur du rêve
insensé de Mme le maire et de son principal acolyte : la construction d’un nouveau musée, tout juste 25 ans après le précédent qui, jusqu’à présent, satisfaisait tout le
monde.
Les arguments avancés pour le justifier sont ceux, au mot près, que Pont-Aven bassine à tous vents depuis
50 ans. - du GéGé en vois-tu en voilà –
( le
Grand Gauguin, dit GéGé pour ses intimes de Pont-Aven)
Il y a un demi-siècle, ces arguments avaient du sens pour les habitants, mais aujourd’hui ils sont usés jusqu’à la corde. Tous les médias,
dans leur incroyable crédulité, tombent pourtant les uns après les autres, dans le panneau, oubliant de porter leur regard sur l’envers du décor : celui de l’illustre passé
de la cité qui n’est plus que champs de ruines.
La municipalité et ses attachés sont dans le déni de la situation catastrophique de la
commune, palpable dans de nombreux domaines vitaux pour la survie du pays et caractérisée par la perte jusqu’à l’épuisement de son dynamisme commercial, artisanal et industriel. Le
déni de ses régressions sociales (il y a de la misère et des souffrances cachées), culturelles (par exemple, la décadence de la Grande fête des fleurs d’ajonc), et patrimoniales : promenez
vous dans les rues de la ville et observez.
Observez l’hôtel de ville qui, par manque d’entretien, détient le triste record de
la mairie la plus délabrée de l’ouest de la France et qui, sans la fuite en avant du projet de musée, placerait la ville en état de déconfiture.
L’émission présentera par ailleurs le fleuron de l’activité économique du pays : La galette
dans toute sa splendeur, remettant une couche sur l’éternel refrain « officiel » de son histoire, en escamotant de façon
insolente et avec parti pris, d’une part sa moitié (la biscuiterie Penven), et d’autre part l’existence
d’une autre version du refrain plus proche de la vérité historique fondée sur des éléments tangibles qui discréditent quelque peu la version officielle.
Plus grave, et c’est bien là l’envers du décor, cette activité est depuis des lustres, la seule subsistante dans le pays, perdue à l’orée de l’unique zone artisanale de la
commune. Une zone artisanale qui n’a pas vu un seul artisan depuis sa création, il y a 35 ans.
(exception faite d'un magasin d'encadrement) ;
Si cette propagande n’est pas outrancièrement mensongère par omission, c’est quoi
d’autre ?
L’envers du décor, c’est aussi du scandale : celui de la légende de Rustéphan qui ne
peut survivre que dans les majestueuses ruines du même nom : ruines hélas, trois fois hélas, de plus en plus brinquebalantes car délaissées
comme un vulgaire tas de cailloux par une municipalité ignoble à son égard.
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Me suis-je trop avancé dans mes commentaires à la Nostradamus ?
Sûrement.
N'oubliez pas le rendez-vous à la TV cet après midi
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