La conserverie Le Glouannec (page n° 1)
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Suite à la proposition de J.M. à ses citoyens de s'exprimer sur l'avenir de la friche industrielle de l'ancienne conserverie Le Glouannec, devenue par la suite ESTIVAL, puis ancienne usine ESTIVAL - COUDRINE et Cie, puis SICA (Union des Coopératives Agricoles - Conserverie de Pont-Aven) s'affichant sous la marque DAUCY, puis CECAB, puis enfin durant le temps de sa liquidation la SEA DEAL,
j'ai transmis au bureau d'Etude chargé par la municipalité de se pencher sur l'avenir de ce site, le fruit de mes longues et profondes réflexions sur le sujet.
Je vous propose d'en prendre connaissance.
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PONT-AVEN
La friche industrielle de l’ancienne conserverie alimentaire
« Robert LE GLOUANNEC »
- Mémoire -
Présenté par Gérard BERTHELOM
Route de Kervern
29910 TREGUNC
À l’attention de
Mme De Solan
de l’agence : Tristan La Prairie
Architecte Urbaniste
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- Préambule -
Le 15 novembre dernier, la municipalité de Pont-Aven invitait la population à se retrouver sur le site de cette friche en présence de Mme De Solan.
L’objectif étant de participer à une balade en proposant aux participants d’imaginer l’avenir des lieux et de témoigner sur leurs souvenirs.
Cette opération étant présentée par M. Le maire, comme une première phase de concertation
s’inscrivant dans une étude de faisabilité sur le réaménagement du secteur.
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Nous avons quelques remarques préalables à présenter sur cette initiative
- Il y a trois ans, une opération similaire avait été présentée à la population dans le cadre d’une dite concertation, proposée dans le cadre "d’une démocratie participative".
La population attend toujours cette concertation préalable !
L’année suivante, sans que la population n’ait été invitée à participer aux réflexions d’usage sur l’avenir de cet espace, un projet dit « Projet architectural et paysager de la commune » a été officiellement affiché à la mairie à l’attention de la population.
Après cette présentation publique, la municipalité a adopté ce projet d’avenir pour les 20 ans à venir.
Selon ce projet officiellement adopté, aujourd’hui le site de la friche industrielle du Bois d’Amour est destiné à la création d’un parc paysager sur lequel des baraquements seront aménagés à usage de Galeries touristique.
J’avais retenu dans les commentaires du projet que cet espace deviendrait ainsi un point fort qui attirerait irrésistiblement les visiteurs de la Ville !
N’est-il pas EXTRA-ORDINAIRE de créer artificiellement un parc paysager au beau milieu du remarquable espace boisé classé (au PLU) du Bois d'Amour ?
- M. Le Maire, adjoint au maire de la précédente municipalité a voté favorablement pour la réalisation de cette monstrueuse plaisanterie.
Il nous semble qu’il aurait été heureux qu’avant d’amorcer une réflexion commune sur le sujet, et pourquoi pas à l’occasion de cette rencontre au Bois d’Amour, M. LEBRET s’exprime sur les raisons de ce simulacre.
Il n’en fut rien.
À défaut, nous ne pouvons qu’en déduire que ce ne fut une fois de plus qu’un gros coup de bluff de la municipalité envers sa population.
- Par ailleurs, nous avons assisté à la réunion du conseil municipal du 31/10/2014 au cours de laquelle les élus ont décidé d’ouvrir ce secteur à l’urbanisation selon un projet précis défini par l’ancienne municipalité et rapporté en ces termes dans le compte-rendu de cette réunion :
« … Le projet de Zone d’Aménagement Concerté de la Belle Angèle en reconquête des friches industrielles anciennement CECAB, avec réduction du bâti, accueil des usages sportifs et de loisirs, préservation de la trame verte et bleue »
M. Le Maire précisant avant le vote que l’espace restant constructible serait affecté à la construction de logements.
La destination de cet espace a donc été officiellement (une seconde fois !) très précisément fixée par la municipalité.
- De surcroît, il se dit dans le pays que de discrets spéculateurs seraient à l’affût dans le coin, le chéquier à la main.
À Pont-Aven, on marche sur la tête … et pas seulement pour admirer les prétendus chefs-d’œuvre de l’Ecole de Pont-Aven du musée de la CCânerie !
Dans ces conditions, nous craignions qu’une indigeste grosse farce nous soit à nouveau proposée, et que les rares participants se soient laissés balader en participant à cette courtoise promenade qui pour nous, n’avait aucune utilité, aucun sens.
Pour comprendre toute l’absurdité des successives minables manœuvres des dirigeants de la commune depuis la fermeture de cette usine, il faut connaître le poids des lobbys du coin :
Nous pensons à tous ces commerçants de niaiseries et de pacotilles qui ont envahi la Cité, à tous ces loueurs de galeries aux baux précaires et aux prix de location exorbitants, à tous ceux qui par intérêts personnels, ne tiennent nullement que le centre de la ville Pont-Aven se développe vers ce secteur.
Ces puissantes et dominantes forces de l’ombre comme nous les appelons, ont un pouvoir d’action considérable sur les municipalités successives de Pont-Aven : des municipalités de plus en plus inconsistantes au fur et à mesure que la population vieillie.
Le PLU, le SCOT de la CCA, voudraient que cet espace soit affecté à l’activité.
C’est d’ailleurs au nom du dynamisme économique que la municipalité vient d’adopter son projet d’aménagement ? ? ?
En 2000, le liquidateur de cet établissement avait proposé au maire de céder cet ensemble à la commune pour la modeste somme de 600 000 Frs
À cette époque, ce maire n’avait en tête que de réaménager la Grand’Place de la ville en construisant un grand parvis (à usage de terrasse touristique) de 26 m de long sur 6 m de large devant ses immeubles et ceux de sa famille.
Ce projet a été heureusement rejeté massivement par la population.
À ce que je sache, il avait gardé l’information bien secrètement, n’ayant de surcroît jamais donné de réponse à la proposition du liquidateur.
En 2000, l’expression « conflit d’intérêts » n’était pas à la mode.
Ouf ! pour l’image pieuse d’Epinal de Pont-Aven.
En rapportant tout cela, Nous espérons avoir répondu à M. Le Maire :
c’est-à-dire en témoignant de nos souvenirs.
Venons-en donc au vif de notre réflexion sur le devenir de cet espace.
A suivre demain matin
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